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La malédiction des soma s'est réveillée...
 
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 The Dark Side of the Moon

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Soma Rikimaru
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Soma Rikimaru


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MessageSujet: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeSam 6 Fév - 3:17

Tard le soir, beaucoup pense que les environs des grandes villes sont mal famés, qu’on y trouve toute la vermine de leur ruelles sous leur plus laid jour, qu’en tournant le coin de la rue il est possible de se faire agresser, voler ou battre. C’est presque vrai. Dans ce coin de la ville, même si c’est un endroit assez retiré dont les environs sont riches, les pauvres ont toujours besoin d’un endroit où rester. Les tréfonds du métro et ses alentours, tout le monde d’ici les connaissaient. Le jour, tout était réglé comme du papier à musique, rien ne sortait de l’ordinaire, les adultes revenaient du travail vers cinq heures et les étudiants allaient et venaient toute la journée. Vers une heure du matin, tout devenait désert. Le silence régnait en maitre sur le quartier. Les humains dorment, les chats se promènent, les jeunes rentrent sans bruit. Sous la seule lumière des lampadaires et de la lune, le quartier prenait des airs de films d’horreur américains à trois sous. Les rues complètement vides sont submergées d’ombres malgré la lumière, les voitures parfaitement alignées créant des zones sombres qui semblent bouger, les arbres noirs contre le ciel, le vent sifflant dans les feuilles de ces derniers. De temps en temps, un bruit brisait le silence, une personne marchait rapidement pour se rendre d’un point A à un point B. Ce quartier n’était pas assez dangereux selon les autorités pour être protéger ou avoir des patrouilles plus fréquentes. Cela nous laissait le champ libre pour nos activités. Le groupe de yankees qui y régnaient était mon propre groupe. Shikamaru et moi, nous en étions les chefs où les ordres sont respectés et indiscutables. Notre autorité dépassait même les limites de notre groupe. Même ceux qui ne sont pas des nôtres ont trop peur pour discuter nos ordres. Composé d’une vingtaine de membres, nous avions beaucoup de règles, mais aussi beaucoup de liberté. Les membres officiels étaient tous des gens de ma connaissance, loyaux et prêts à tout. La violence gratuite était interdite, le viol et le vol de même. Certes, je ne m’occupais pas de chaque chose faite par les membres du groupe, mais j’en gérais une bonne partie. Cependant, il y en a toujours qui essaient de faire les malins et se retrouvent là-même où ils ne voulaient pas être : entre les mains des policiers.

En quittant le dojo, j’avais laissé Setsuna et Shikamaru en plan. Toboe, un incapable selon moi, était venu me chercher selon quoi il y avait des problèmes avec les agents de la loi. N’ayant pas eu le temps de me changer, je portais toujours mes vêtements d’entrainement. Un t-shirt noir, des jeans bleus et un bandeau qui retenaient mes cheveux. Le plus gros problème était que je portais toujours mon kodachi, mon sabre, attaché sur parallèlement à ma ceinture. Pour ça, c’était un aller direct pour la cellule de détention du poste. J’avais couru une vingtaine de minutes pour me retrouver cachée dans une ruelle sombre à regarder la police embarquer trois membres non-officiels mon groupe. Les trois membres en question, je ne les portais pas dans mon cœur. Ils étaient tous en bas de la hiérarchie et voulaient se retrouver plus haut. Pour avoir souvent eu à leur faire regretter leurs actions, je les connaissais bien. Ils croyaient qu’en ayant l’air de durs à cuire, ils pourraient monter de rang. Malheureusement pour eux, ce n’est pas le cas. Il faut faire ses preuves. Des infractions du genre de vol étaient fréquentes avec eux. Je crois même que j’avais du intervenir dans une ou deux histoires de viol. Tiens, ça me rappelle…

-Toboe!

L’interpellé leva la tête, surpris et surtout effrayé.

-Tu étais avec ceux qui ont essayés de violer ma cousine, pas vrai? Eh bien, j’ai laissé Shikamaru s’occuper de toi et tes copains pendant trop longtemps. Si tu reviens, sois-sûr d’avoir réservé une place à l’hôpital, pour toi et c’est trois là, c’est clair? Tu es en haut de la liste noire et ne t’avise surtout pas de parler, je te ferais suivre. Maintenant, déguerpi!

Je n’eu pas à le dire deux fois. J’entendis ses pas précipités pendant un moment, puis seuls les bruits de l’altercation vinrent à mes oreilles. Les policiers commençaient à s’énerver, mes ex-compagnons à avoir de plus en plus peur. La situation m’amusait. Un sourire sadique aux lèvres, appuyée contre le mur, les bras croisés contre ma poitrine, un rire silencieux secoua mes épaules.

Oui, leur sort m'amusait. Cela m'amusait plus que beaucoup d'autre chose. Cependant, je me lassai vite de tout ça. Les laissant à leur sort, je m'avançais dans les ombres que j'aimais tant. Elle nous cachaient, nous rassurait. Pourquoi ne pas les aimer? Bon, elles avaient l'air de bouger toutes seules, mais ce n'était qu'un détail, pas vrai? Pour moi, oui. Mais parfois elles ne bougeaient pas toutes seules. Je continuai à marcher, une main sur mon kodachi.
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Soma Tsukimi
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MessageSujet: Re: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeSam 6 Fév - 16:04

La nuit. Le moment préféré de Tsukimi. Dans la nuit, elle pouvait se fondre, les étoles, elle et les rues ne faisaient plus qu'un. En marchant sur les toits, d'un pas agile, sautant de toit en toit, se promenant dans la fraîcheur de la nuit, elle se sentait vivre. Elle se sentait exister, car elle entendait son souffle, le vent dans ses oreilles, elle sentait sa peau frisonner sous la brise nuptiale, elle était en communion avec tout ce qui était ici. La lune, les étoiles, les ténèbres, les lumières de la petite ville et toute la nature présente. Oui, c'était bien son moment préféré.
Une fois de plus, cette nuit-là, la jeune fille était sortie de son appartement pour se promener sur les toits, son passe-temps favori. Ses deux journées précédents étaient bien chargées: elle avait failli se faire violer, elle avait été soignée par Setsuna et avait dormi chez lui, puis elle avait avoué son amour au chien qui partageait ce même amour pour elle. Tant d'émotions en si peu de temps, qui gonflaient son coeur à bloc. Surtout le dernier passage il fallait dire, car elle était si heureuse qu'Ikuto partage son amour, qu'elle était heureuse. Elle en avait même oublié la tentative de viol. Ou presque.
Le chat était partie pour une fois sans son casque et sa musique. Ce soir-là, elle avait envie de profiter de la nuit, sa noirceur et sa douceur qui l'enveloppait lui faisait tant de bien. Elle était ravie de pouvoir à nouveau être dans son élément. Parce que les chats font tout la nuit. Ils paressent le jour et la nuit, ils deviennent actif. La chasse, les ballades... Le soir, ce félin devenait prédateur. Elle, aujourd'hui, elle n'était qu'un chat en balade. Qu'elle croyait...
En effet, après quelques heures, elle entendit les bruits d'une voiture de police. Elle savait les repérer, car parfois, des personnes ayant regardé par la fenêtre au mauvais moment, voyant une jeune fille ou une ombre inquiétante se promener sur les toit, paniqués, téléphonaient à la police. Mais jamais encore on avait réussi à l'attraper. Les ténèbres de la nuit étaient ses alliés et étant agile, elle pouvait se faufiler un peu partout. Cependant, ce soir, ce ne semblait pas être pour elle que la voiture de police était là. Elle entendit des voix et décida donc par jeter un coup d'œil, tirée par sa curiosité.
C'est à ce moment qu'elle les vit. Eux, ceux qui un soir plus tôt, avaient tenté de la violer, dans la rue. Tsukimi hissa, comme un chat en colère, ses poils se hérissant sur sa peau. Ses yeux changèrent, sa pupille se transforment en celle d'un chat, un ovale allongé et non plus un rond. Elle tripota son bracelet, hésitant à prendre sa forme de monstre et attaquer ses idiots, mais elle ne voulait pas faire de mal aux policiers. Une sourde colère la dévorait de l'intérieur et elle avait envie de tuer. C'est à ce moment qu'elle entendit une vois féminine appeler un nom. Discrètement, Tsukimi alla vers l'endroit d'où venait la voix. Elle aperçut un autre de ces garçons qui faisaient partie du groupe de violeurs. Et la personne qui lui parlait, la personne qui était au courant de ce qu'il avait fait, elle le laissait partir, c'était sa cousine le bœuf. Rikimaru. Tsukimi hissa à nouveaux. Sa cousine n'avait rien fait. Rien du tout. Elle ne l'avait pas jeté vers les policiers, elle n'avait pas dénoncé la tentative de viol de la part de l'un des membres de son clan. Oui, il était maintenant "black-listé" mais pour le chat, ce n'était pas suffisant. Elle voulait vengeance, d'une fa4on où d'une autre. Et aujourd'hui, celui qui paierait, ce serait le bœuf. car c'était les membres de son groupe de Yankees non? Elle en était donc responsable.

La jeune fille se transforma alors en prédateur, le bœuf devenant la proie. Agilement, elle descendit des toits et resta dans l'obscurité, derrière Rikimaru. Elle lui laissa de l'avance et la suivit, discrètement, à pas de velours. Peu après, arrivés près d'une ruelle sombre, la jeune femme se lança sur sa cousine, la propulsant dans la ruelle. Tsukimi s'était jetée sur elle, la faisant tomber à la renverse, puis sauta debout, observant la cousine, hissant agressivement et montrant ses dents, ses canines s'étant légèrement allongés. C'est alors que Tsukimi remarqua le sabre et se mit à ricaner. Une lame. Encore mieux. elle n'aurait pas à se transformer, ce soir, pour faire couler le sang. Le chat s'approcha de sa cousine, qui était toujours à terre et mit son index sur son front.

"Rikimaru. Stupide bœuf! Tu croyais vraiment que j'allais laisser passer ça de ta part? Nous sommes pourtant de la même famille, non? Nous devons protéger notre honneur familial. Je croyais que les yankees avaient plus d'honneur que n'importe qui, mais toi tu n'en as aucun! Tu n'es qu'une souillon, assez stupide pour te faire manipuler par un vulgaire rat! Et trop loyale pour même oser punir l'un de tes sous-fifres. Tu es PITOYABLE!"
Sur ce dernier mot, Tsukimi retira son index du front de sa cousine et avec la même main, griffa violemment Rikimaru au visage, de son côté droit, laissant des traces sanglantes de griffures sur le visage du garçon manqué. Le chat se releva alors aussi tôt, prêt à donner un coup de pied dans le visage de sa cousine.
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Soma Rikimaru
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MessageSujet: Re: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeDim 7 Fév - 5:57

Les ombres ne bougent jamais toutes seules. Je me fis mettre à terre par un poids brutal sur mes épaules. Bon, quoi encore? Je tombai en me retournant, de façon à atterrir sur le dos, face à la personne. Tiens, je la connais celle-là. Je ne me débattis même pas. Ses lèvres bougèrent, pour ne rencontrer que du vide. Je n’écoutais pas, je ne comptais pas écouter. Je savais ce qu’elle avait à me dire. Je savais ce qu’elle voulait. N’importe qui l’aurait compris. Vengeance. Comme ce mot sonnait bien à mon oreille. Je ressentis une griffure sur ma joue droite. À partir du moment où je senti le sang dans ma bouche, tout mon esprit dérapa. Ce sentiment, je ne le refoulai même pas. Cette impression de me perdre à l’intérieur, perdre contrôle. Je l’entendais hurler, frapper les liens qui le retenait dans mon âme. Peu importait, laissons le aller, laissons le faire ce qu’il veut. Les iris de mes yeux prirent presque tout l’espace visible, mes ongles durcirent. C’est fou comme la colère pouvait nous changer, nous, les maudits.

Prenant appui sur le mur derrière moi, je me projetai contre elle. Avec une jambe levée, un humain perd plus de la moitié de son équilibre. Déstabiliser une fille plus petite et beaucoup moins lourde que moi était un jeu d’enfant. Évitant de justesse le coup de pied, qui frôla mon œil blessé en classe il y a moins d’une semaine, je passai mon bras gauche autour de son cou, l’emprisonnant, et la projeta à terre, sur le dos, avant d’enfoncer mon genou à la base de sa gorge. Son souffle se coupa quand je comprimai de force ses poumons. Je posai mon pied gauche sur sa main pour l’immobiliser. Je sorti rapidement un couteau de ma botte, long d’une dizaine de centimètres, et en posa le bout sur la jugulaire droite de mon adversaire.

-Eh bien, eh bien, si ce n’est pas ma cousine. Qu’est-ce que tu viens faire ici, chaton? Ne devrais-tu pas être chez tes maîtres adorés? Ils vont commencer à s’inquiéter. Mais il est fâché, le petit. Qu’est-ce que Rikimaru a encore fait, hein? Oh, ne me regarde pas comme ça, chaton, on dirait que tu veux me manger tout rond.

-Ce que Samael veut dire, c’est que ça l’énerve que tu nous regarde de cette façon, ajoutai-je. Pourquoi tu nous cours après, là?

-Toujours fachée…

-À cause de Toboe…

-Et ses petits copains? Je savais que j’aurais dû les tuer, je te l’avais dit Gabriel.

-Le meurtre est interdit, Samael.

-Dans le cas présent, ça pourrait être de la légitime défense. Elle nous a attaqués en premier. Et puis, tu sais parfaitement qu'on a plus aucun honneur familial de toute façon.

-Samael…

Abandonnant la partie, je laissai Samael empoigner le kodachi et le lever au-dessus de la tête de ma cousine. Il riait comme un dément.
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MessageSujet: Re: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeDim 7 Fév - 15:33

Tsukimi observa le mouvement rapide de Rikimaru avec un sourire. Alors elle l'avait éveillé. Le côté mauvais du bœuf. Le côté noir. C'est là qu'ils se ressemblaient. Sa cousine et elle-même avaient toutes les deux un côté noir. Sauf que dans le cas du bœuf, cela ressemblait plus à de la schizophrénie que dans le cas du chat. Car le petit chaton, comme tout le monde l'appelait, avait une forme de monstre. Un monstre terrible qu'elle-même détestait. Mais elle se contrôlait, contrairement à sa cousine qui avait une double personnalité. Elle, elle était tout à fait consciente de son côté noir. Le côté noir de la lune. Le côté prédateur...
La jeune fille, bien que plus rapide que Rikimaru grâce à son signe, se laissa faire. Pour l'instant, elle n'avait usé que de provocation volontaire. Parce qu'elle avait envie de le rencontrer, la deuxième personnalité de sa cousine. Cousine qu'elle ne connaissait pas beaucoup d'ailleurs. Mais dont elle avait beaucoup entendu parler par ses frasques et par sa schizophrénie. Car les servantes des Soma parlent beaucoup trop. Surtout des renégats de la famille. Le chat et le bœuf en faisaient partie. Voilà qui leur donnait un autre point commun.
Tsukimi sentit ses poumons se faire comprimer, mais ce qui lui coupa encore plus le souffle étaient ses côtes qui avaient été fracturées. Elle n'était pas allée à l'hôpital, ni allée voir le médecin de la famille pour les soigner. L'adrénaline qui montait lui faisait oublier la douleur, mais ça faisait tout de même un mal de chien, si elle pouvait dire. De plus, Rikimaru la tenait par son poignet blessé, ce qui lui tira un gémissement.
Le chat n'était pas sûr que Rikimaru, ou Samaël, l'ait remarqué, car cette dernière s'était lancé dans un monologue avec sa deuxième personnalité. Cela fit sourire la jeune fille. Bien qu'un couteau se trouvait prête à la tuer, elle trouvait tout ceci amusant. Voir ce stupide bœuf lever ce couteau au-dessus de sa tête, prêt à la tuer, c'était amusant. Elle commença alors à ricaner et dit, avant que Samaël abaisse le couteau:

"Ravie de te rencontrer Samaël, maintenant, laisse-moi te présenter quelqu'un..."
D'un mouvement vif, avec sa main de libre, la jeune fille atteignit son poignet blessé et retira son bracelet ce qui la transforma immédiatement en ce monstre informe de couleur verte. Une puanteur extrême remplit la ruelle sombre et quelques chiens du voisinage se mirent à hurler au clair de lune. La jeune fille, maintenant devenue monstre, avait à présent une force impressionnante et d'un simple coup de poing, ou plutôt de patte, ou quoique ce soit, elle projeta Rikimaru au loin, se relevant.
"Je te présente la malédiction du chat, le monstre que notre Dieu cache à vous tous, les petits Soma. Pourquoi crois-tu qu'il faille emprisonner le chat le plus vite possible?"
Non seulement cette apparence lui donnait plus de force, une allure dégoûtant et l'enveloppait de puanteur, mais elle devenait également plus rapide et plus agile. Contre un tel monstre, Rikimaru n'avait aucune chance. Et, tout comme dit tout à l'heure, Tsukimi était consciente de ce monstre, d'ailleurs, c'était encore elle dans cette apparence, sauf qu'elle devenait bien plus agressive. C'est ainsi que lors de l'une de ses transformations en ce monstre, elle avait tué toute une famille. C'était un véritable carnage et personne n'avait jamais su les responsable. Sauf le Dieu des Soma. Tsukimi savait qu'elle devenait agressive et qu'elle avait une envie de meurtre en se transformant, mais elle avait apprit à quelque peu contrôler ce monstre. Ainsi, dès qu'elle serait calmée elle redeviendrait une petite fille normale. Et en règle général, elle ne se transformait même pas, l'évitant plutôt. Mais là, à ce moment là, ça avait été une condition pour sa survie. Sinon, elle serait morte, un couteau bien enfoncé dans sa gorge.
Le monstre était soudain à côté du bœuf et montra ses dents pointues. Un son étrange, exécrable, sortit de sa bouche, c'était comme un ricanement en plus... malfaisant. Maintenant, c'était au tour de Tsukimi d'avoir le dessus. D'un simple coup de patte, elle désarma sa cousine et pressa d'une force moyenne (pour elle, mais Rikimaru devait sentir une très forte pression) sur le thorax de sa cousine, lui écrasant les poumons tout comme cette dernière lui avait fait il y a quelques instants.

"Tu as raison cousin, j'ai bien envie de te manger tout cru, ça me ferait bien plaisir de voir ton petit Shikamaru souffrir, pleurer ta mort et chercher à me tuer pour finir dans une mort encore plus atroce que la tienne."
Le chat prit le boeuf par le cou et le propulsa là où les deux maudits se tenaient quelques instants auparavant, le fixant. Le bracelet de Tsukimi, quant à lui, était juste à côté de la tête de Rikimaru.
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MessageSujet: Re: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeDim 7 Fév - 20:06

Sans vraiment chercher à comprendre pourquoi, j’avais laissé Samael prendre le dessus sur nos mouvements, cohabitant avec lui dans nos pensés. Il s’amusait énormément à recevoir des coups en pleine tronche, celui-là. Tsukimi l’avait frappé en plein visage, c’était transformé en une espèce de lapin passé dans une centrale nucléaire pour complètement lui écraser la cage thoracique et c’était fait lancer contre un mur. Après tout ça, il riait. Il ne pensait pas vraiment, tout ce qui le faisait réagir, c’est la douleur. Plus il y en a, plus il est présent, plus il devient fou, jusqu’à ne plus rien ressentir. L’on pourrait lui ouvrir la poitrine avec un couteau de boucher émousser, je suis à peu près sûre qu’il ne le ressentirait pas. Cet état de conscience partagé, nous l’avions atteint seulement trois fois. Cette folie pure et dure nous faisait tout oublier.

Je ne me posais qu’une petite question. Ce truc, c’était vraiment sa vraie forme? Apparemment. Le Dieu nous cachait beaucoup de choses, alors cela ne m’étonna pas le moins du monde que je n’en ai jamais entendu parler. Ce chat n’était rien d’autre qu’un monstre, avec rien d’humain. Avant, je pouvais en douter. Plus maintenant. Cette chose difforme, verte, qu’y a-t-il d’humain là-dedans? Samael sorti une cigarette de la poche, miraculeusement intacte, avant de la porter à sa bouche et de l’allumer. Je soupirai intérieurement. Je n’avais jamais aimé cette manie de sa part. Avec la vitesse et la force dont la chose avait fait preuve, il était évident que je n’avais pas la moindre chance. Samael non plus. Je fis le bilan. Mon œil gauche, auquel j’arrachai les bandages, étant déjà blessé, saignait abondamment en recouvrant la moitié de mon visage. À droite, les griffures faisaient de même. Ma gorge était pleine de sang, révélant que quelque chose n'allait vraiment pas. Pour le reste, rien de très alarmant. Peut-être un ou deux os fracturés, mais rien de grave. Si jamais je me réveillais demain matin, ça serait uniquement pour me retrouver cloué par terre, ne pouvant définitivement pas bouger. Je ramassai son bracelet, qui se trouvait près de ma tête, avant de me relever en position assise. J’étais beaucoup plus loin du chat que je ne l’aurais cru. Elle est vraiment forte, celle-là.

-Je comprends donc que tu cherche uniquement à me tuer.

Je commençai à mordre l’une des billes du bracelet.

-Comme si cela me dérangeais. Tu connais ça aussi bien que moi, pas vrai? La solitude, la haine. Un monstre comme toi, un perdant, pire que le monstre que je suis. On est pareil. Ce qu’on est, qui on est. Les deux, on a été trompés par le rat. Les deux, on vit cachés, de peur qu’ont découvre qui on est vraiment. Les deux, on a le sang de tueurs dans nos veines. Tue-moi si tu en a envie. La mort marche à mes côtés depuis mon enfance.

Je me relevai, le bracelet toujours dans ma bouche. Prenant une grande bouffée d’air, rempli d’une odeur de charogne, une odeur qui me rappelait quelque chose, il y a de cela bien longtemps.

-Eh bien. On ne peut pas dire que ta présence passe inaperçue. Cette odeur pénètre vraiment tout. Je suis sûre que je vais avoir beaucoup de difficulté à m’en débarrasser. Je suis même sûre que si mon cadavre reste ici pendant deux semaines, ton odeur sera toujours là. Tu te souviens la fois où toute une famille avait été tuée? Un vrai massacre, je ne te le fait pas dire. L’odeur est restée pendant une semaine minimum. Ça sentait même de l‘extérieur. Je sais maintenant d’où venait ce parfum si répugnant. La personne qui a tué la famille de Toboe. La raison pour laquelle il s’est rallié à moi. Tu as tué sa famille. Tu va me tuer moi. Peut-être vas-tu croire que si je m’éteins, cette information ne sortira jamais d’ici. Regarde autour de toi. Même moi, je ne me promènerais jamais la nuit seule. Ils sont six, tout autour de nous. Ils filment ce qui se passe ici depuis le début. Crois-tu sincèrement que le Dieu te laissera partir aussi facilement? Personnellement, je n’en sais rien. Je m’en fiche.

-Shikamaru ne fera rien. Va le tuer si l’envie te vient. Cela ne me préoccupe pas. Commence donc par me tuer. Aller, viens. Amène-toi, bordel!

Samael commença à rire, encore une fois. Il souriait comme un dément, encore une fois. La mort, il voulait la rencontrer, encore une fois. Nos molaires se refermèrent sur le bracelet. Un immense craquement retentit. Ma dent venait de craquer sous la pression. J'aurais vraiment besoin d'aller à l'hôpital si je me sors vivante d'ici.


[Changé! et honnêtement, c'est en effet du bluff :P]


Dernière édition par Soma Rikimaru le Mar 9 Fév - 0:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeMar 9 Fév - 15:55

Oh, comme le boeuf se trompait. Tsukimi cherchait vengeance, il est vrai, mais elle cherchait un moyen bien différent du meurtre pour l'avoir. Il est vrai, qu'au début, elle avait eu envie de sang. Voir le sang couler, qu'il recouvre les murs de cette ruelle et que le criminel, une être féroce, ne soit plus jamais retrouvé. Cependant,Tsukimi était toujours présente dans le corps de ce monstre. C'était toujours elle, avec sa propre pensée, contrairement à Rikimaru qui avait perdu le contrôle total de son corps en laissant Samaël prendre le dessus. C'est pourquoi elle avait changé d'avis depuis la première impulsion qu'elle avait eu. D'abord, elle avait attaqué Rikimaru dans le but de la tuer, puis elle s'était transformée en monstre par instinct de survie et l'adrénaline qui était montée en elle dès lors l'avait fait réagir fortement, allant jusqu'à blesser fortement sa cousine. Cependant, à présent qu'elle s'était quelque peu calmée, tout en prenant soin d'avoir encore assez de marge avant de redevenir la petite fille qu'elle était, elle avait réfléchi à tout cela. Certes, elle rêvait de vengeance, mais ce n'était pas en tuant sa cousine et en bafouant l'honneur familial qu'elle l'aurait. Ça ne ferait que plus de mal à sa propre famille qu'elle respectait et aimait énormément, même si cet amour n'était pas toujours partagé. Seulement parce qu'elle était le chat. Et elle était née comme ça, elle n'avait pas eu le choix... Alors que Rikimaru, elle, ce n'était que de la schizophrénie. Une double personnalité qu'elle s'était forgée par elle-même. Elle avait eu le choix. Alors, si elle n'était pas appréciée au sein de la famille Soma, elle n'avait qu'à s'en prendre à elle-même.
C'est sur ce point que le chat se sentit supérieur au bœuf. Oui, tous deux s'étaient fait trompés par le rat. Oui, les deux cousines se transformaient en leur signe lorsqu'un homme les prenait dans leur bras, mais elles étaient différentes. Différentes dans le sens de leur monstruosité. Car l'une l'avait choisie, l'autre pas. C'est pour ça qu'à cet instant précis, le monstre hideux se sentait supérieur à la pitoyable créature qui lui faisait face.

"Nous ne sommes pas aussi pareils que ce que tu le penses, stupide bœuf. Car le perdant entre nous deux c'est bien toi. Je n'ai pas choisi d'être un monstre, je suis née ainsi. Toi tu l'es devenu. Et en ce qui concerne la solitude et la haine, crois-moi bien que tu ne connaîtras jamais ce que j'ai vécu!"
Non, en effet, la solitude qu'on a soi-même crée n'est pas comparable à la vraie solitude. La solitude haineuse de ceux qui ont peur de nous depuis notre naissance. Celle de peur, de haine et de dégoût qu'ont les autres, simplement parce que l'on est né dans la mauvaise famille, le mauvais jour. Une solitude que l'on a pas choisie, car c'est elle qui nous a choisit. Non, Rikimaru ne pourrait pas comprendre. Pouvait-elle seulement comprendre que ce qu'elle croyait être de la solitude n'en était pas? Elle avait Shikamaru et toutes les personnes de son clan. Elle avait également toute la famille depuis le début. Alors que le chat, lui, n'avait eu quelque chose que depuis peu de jours. Bien qu'elle eut l'amour forcé de son père, ce n'est qu'il y a peu, grâce à deux de ses cousins, que la jeune fille ne sentait plus autant la solitude l'envahir. Mais le bœuf ne pourrait pas comprendre. Car jamais il n'avait vécu ça et cela, Tsukimi en était certaine.
C'est alors que Rikimaru parla de personnes qui la suivaient. Un vent de panique apparut en Tsukimi. Ils étaient entrain de se faire filmer? Cela voulait dire que tout le monde serait au courant! Le monde entier. Cela mettrait en danger toute la famille. Et surtout, cela mettrait en danger Ikuto et Setsuna! elle ne pouvait simplement pas laisser faire cela. Et soudain, elle s'aperçut de ce qui avait été dit depuis tout à l'heure. Elle avait avoué avoir tué une famille entière. D'ailleurs, il fallait dire qu'elle avait eu un certain plaisir à entendre que c'était la famille de l'une des personnes qui avaient tenté de la violer, mais ce plaisir ne fut que de courte durée quand elle comprit que c'était également quelque peu de sa faute si ce Toboe était devenu un délinquant en herbe et avait tenté de la violer quelque soirs plus tôt. Ce plaisir fut surtout de courte durée lorsqu'elle se demanda ce que ses deux cousins penseraient en voyant cette cassette. En apprenant ce qu'elle avait fait. Perdrait-elle l'amour de son cousin? Non, elle ne pouvait pas laisser faire ça!
C'est alors qu'elle se reprit. S'il y avait vraiment des garçons qui la suivaient depuis tout à l'heure... pourquoi ne les avait-elle pas sentis? Elle n'avait entendu ni vu personne, alors que de nuit, elle voyait tout. Personne d'autre qu'elle et Rikimaru étaient près de cette ruelle. De plus, depuis qu'elle est transformée en monstre, sa vision et son ouïe s'étaient bien plus développés. Et en se concentrant quelque peu, elle n'entendait personne d'autre sauf les deux filles près de là. elles étaient donc seules. Et tout ça n'était que du bluff. Un léger ricanement sortit de la bouche du monstre. Et dire qu'il avait marché pendant quelques instants. Il avait couru même. Mais c'était en vain. Le bœuf n'avait aucune chance.

"Arrête, tu mens mal cousine. Depuis ma transformation, tous mes sens sont bien plus développés. Il n'y a personne ici à part toi, moi et mon odeur. Et même si quelqu'un filmerait quelque chose, ne crois-tu pas que le Dieu ferait tout pour effacer toutes ces bandes et l'esprit de ceux qui l'ont prit? Il ferait même tout pour faire oublier que tu as existé si je te tue. Crois-moi, le Dieu à bien meilleur temps de me garder en vie. De toute façon je me ferais emprisonner. Même si je tue à nouveau, je resterais libre jusqu'à ma majorité."
Et ce n'était que la vérité. Sinon, dès son premier meurtre elle aurait été enfermée. Pourquoi sinon le Dieu lui aurait permit de rester libre? Lui laissant ainsi le choix de continuer à tuer ou non? Elle-même n'avait pas vraiment comprit pourquoi le Dieu l'avait laissé en liberté et pourquoi elle n'avait rien dit aux membres de la famille, mais ce n'était très certainement pas pour la protéger. Peut-être pour la faire chanter plus tard? Tsukimi ne savait pas très bien, mais sur le moment, elle s'en fichait. elle devait d'abord trouver un moyen de déstabiliser sa cousine. Faire en sorte que Samaël perde le contrôle sur Rikimaru ou prenne au contraire tout le contrôle. Pourquoi? Parce que ce serait amusant. Et ce serait de la pure torture mentale pour le bœuf. C'était ainsi qu'elle aurait sa vengeance. En torturant sa cousine mentalement. Il ne fallait qu'espérer que le boeuf courre derrière ces provocations.
"Peut-être que ça ne te fait rien, Samaël, de savoir que Shikamaru meure. mais qu'en dirait ma très chère cousine? Je pense bien que je vais m'amuser un peu. Le tuer d'abord lui, sous tes yeux, puis toi. Qu'en dis-tu Rikimaru?"
Encore un ricanement qui sortit de la bouche du monstre. C'est alors qu'un craquement énorme retentit. Le bœuf qui avait le bracelet dans la bouche l'avait mordu. Tsukimi s'élança vers sa cousine, mettant sa gueule devant le visage de sa cousine, la fixant dans les yeux. Rikimaru devait sentir l'odeur de charogne encore plus fortement, maintenant que la tête du monstre se trouvait à quelques centimètres de son nez. Tant mieux pour elle. Le chat savait que le bracelet n'avait pas été cassé, mais que c'était très probablement sa cousine qui venait de se briser la dent sous la pression qu'elle avait effectué sur le bracelet. Quelle imbécile. Ce bracelet renfermait un monstre. C'était un puissant sceaux légué par les ancêtres des Soma. Croyait-elle vraiment qu'il se briserait si facilement?
"Imbécile! Sais-tu au moins ce que tu as en bouche? ce bracelet est fait d'os et de sang humain. C'est ce qui me permet de rester moi-même et de ne pas me transformer en ce monstre!"
Le monstre eut un petit sourire satisfait, un sourire qui dévoilait ses dents tranchantes. Même ces dents-là n'auraient pas pu détruire le bracelet. Il faut dire qu'elle n'avait jamais essayé, par peur de se transformer en monstre à chaque fois qu'elle était en colère. Car bien tout ce que pourrait croire les Soma et sa cousine du bœuf, Tsukimi faisait une différenciation entre elle-même et ce qu'elle était en ce moment. Pour elle, elle n'était qu'une fille tout ce qu'il y avait de normal. Et ce qu'elle était ce soir, ce n'était que le fruit de la malédiction qui pesait sur ses épaules. La malédiction que lança le Dieu sur le chat lorsqu'il maudit lui-même tous les signes du zodiaque. Alors, dans son esprit, Tsukimi et ce monstre-là étaient deux personnes différentes. Sauf qu'elle, elle était bloquée dans ce corps. dans cet aspect terrifiant, entourée de cette puanteur. C'était une prison et non pas ce qu'elle était véritablement.
"Crois-moi, cher bœuf, la malédiction qui m'habite est bien pire que la votre..."
Et ce n'était que trop vrai. Le chat ne pouvait pas lancer une malédiction très importante à l'encontre des autres signes du zodiaque. Alors que Dieu, lui, lorsqu'il était en colère, lançait les plus terribles des malédictions. Et aujourd'hui, c'est Tsukimi qu'elle touchait.
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MessageSujet: Re: The Dark Side of the Moon   The Dark Side of the Moon Icon_minitimeMer 10 Fév - 4:02

Voilà un moment que Samael conversait avec Tsukimi. Son visage, si je pouvais l’appeler ainsi, se trouvait maintenant près du mien, à peine plus loin que le bout incandescent de la cigarette. Mon compagnon n’hésita pas à lui souffler la fumée dans le visage d’ailleur. Ses yeux étaient, si je choisi mes mots, laids. Comme son visage, comme tout ce qu’elle est devenue. L’odeur blessait mon nez et ma gorge, quand j’avalais la fumée. Elle était déformée, et carrément verte. Mes pensées tournaient en rond. Je pensais, repensais toujours les mêmes choses, sans pour autant m’en lasser.

Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu bouger. Mon corps était paralysé, c’est à peine si je pouvais me tenir debout et c’était par la simple force de gravité que la cigarette restait sur mes lèvres. Le bracelet était dans ma main, mes mâchoires en ayant assez de mordre ce que je ne pouvais pas briser. J’avais à peine la force de garder mon œil ouvert. Tout faisait mal; le sang dans mes veines, l’air dans mes poumons, chaque organe qui faisait son travail. J’étais poisseuse de la tête aux pieds, mes vêtements, eux, étaient détrempés. Ma vue se brouillait de plus en plus, j’arrêtai de ressentir ce que j’aurais du ressentir. J’étais blessée à ce point? Non. Non, c’était impossible. Aucun nerf important avant été touché, alors comment est-ce que je pouvais ne pas ressentir quoi que ce soit? Aucun de mes sens ne fonctionnaient, pourquoi...?

Samael, non…tu ne va pas… pensai-je.

Je me senti transpercée de part en part. Mon esprit était tellement faible comparé à Samael. Cette peur qu’il m’avait toujours donnée, une peur primaire, que la proie a envers son prédateur. C’était ce que j’avais été pour lui, un simple outil. Le roi et son destrier, n’avais-je jamais été autre chose qu’un animal qui devient fort uniquement pour servir celui qui le monte? Lui qui m’avait toujours parlé à l’oreille, c’était uniquement pour ça, prendre le contrôle quand je l’aurais enfin complètement libéré? Tout était noir, il n’y avait rien, rien d’autre qu’une noirceur sans fond. Mon âme, c’était ça? C’était pour ça que Shikamaru me surveillait, pour la noirceur de ce que je suis? Je me laissai tomber à l’intérieur du corps qui ne m’appartenait plus.

* * *
Samael

-Il était temps! T’as aucune idée depuis combien de temps j’attendais ça, Gabriel! C’est donc ça, le monde? C’est comme ça que tu l’as vu pendant des années sans vouloir me faire voir? Égoïste! Ça ressemble à ton âme. Noir, sombre, plein de mépris. Dire que tu m’as gardé enfermé là-dedans pendant seize ans!

Il se regarda de nouveau vers Tsukimi. S’il avait pu se regarder dans un miroir, il aurait vu l’un des pires visages de la folie. Les yeux grands ouverts, la bouche qui s’agite sans arrêt en souriant, les mains qui bougent en tentant de trouver une prise où s’accrocher dans le seul but de tuer. Un psychopathe ne pourrait jamais rivaliser avec lui. Il commença à rire, un petit rire de gorge, grave et inquiétant.

-Alors c’est toi que je me suis juré de battre? Parfait. T’es encore plus laid que j’avais vu. J’ai une mauvaise vue à l’intérieur, moi. Ah, j’oublie, comme tu l’as dit, tu es un monstre à part entière, alors le monstre que tu es ne connais pas ce sentiment. Eh. Tu connais le sentiment d’être isolé. Tu sais ce que Rikimaru a vécue. Mais est-ce que tu sais vraiment ce que moi, j’ai vécu? Être enfermé à longueur de journée, attaché avec des chaines et on t’interdit de faire quoi que ce soit? Je pouvais pas bouger un muscle là-dedans. Mes yeux bandés. Elle répétait qu’elle était plus forte que moi, que c’était elle le «Roi» et moi le «Cheval». Devine qui est le roi maintenant. T’as raison. C’est moi. Elle est à ma place au moment où je te parle. C’est ce qui arrive aux faibles. Ils obéissent aux plus forts. Ha ah! Arrête de me regarder comme ça. Si tu veux me manger, vas-y! Je te retiens pas! Mais je croyais que tu voulais tuer Shikamaru avant, hein? Appelle-le. Fait le venir. Je vais même t’aider à le décapiter. Gabriel savait pourquoi elle ne pourrait jamais l’aimer. Même lui le savait. Tu sais pourquoi, toi? Ah ben non, tu sais pas. Normal que tu sache pas. Quoi que même si je te le dis ça changerait rien. Pas grave! Je vais te le dire pareil. Gabriel et moi, on est fait pour être ensemble et rien dans le monde changera ça. Elle le sait, même si elle veut pas se l’avouer. Tu dois penser que je suis fou, hein? T’as raison! C’est vrai! Bon. J’ai assez parlé. On passe aux choses sérieuses? Ah, et oui, je mens mal, je l’avoue devant ce que tu veux. Mais c’était son idée.

Samael cracha au visage du chat, directement dans l’œil gauche. Il savait qu’il n’arriverait pas à lui faire quoi que ce soit, mais son deuxième grand amour, c’était la douleur, le sang. Le sien ou celui des autres. De sa jambe droite, il fit un coup de pied circulaire qui frappa de plein fouet le visage de son adversaire du côté où il avait craché. Son corps, libéré de la douleur, était capable de bouger beaucoup plus vite qu’avant ses nombreuses blessures. Il fit un bond en arrière pour éviter une contre-attaque qui pourrait venir sans qu’il ne la voie. Il atterrit accroupi, près du mur et tapota le sol afin de trouver quelque chose pouvant lui être utile. Sa main rencontra un métal glacé et plat. En resserrant ses doigts, ils furent coupés. Faisant glisser la lame, il retrouva la garde et reprit son kodachi. Il se releva, son arme en main.

-Gabriel voulait que je te fasse un message, qui me concerne aussi. Contrairement à ce que tu as dit, on est pas devenus comme ça. On est nés ensembles. Et on mourra ensemble. T’iras taper Schizophrénie sur internet quand tu retourneras chez toi.

Il passa le bracelet du chat sur son poignet. Il le leva pour lui montrer.

-Et je crois que tu vas devoir récupérer ça, je me trompe? Eh bien, viens.
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