Aiko et Rikimaru - Deux univers. La même richesse

Voila plusieurs heures que je marchais et le soleil se couchait déja. Je savais parfaitement que les servantes de la maison principale ne seraient pas contentes de me voir entrer tard le soir en sautant par dessus le mur. N'ayant plus aucune idée d'ou je m'en allais, je marchais en ligne droite. Malgré l'heure avancée, j'étais toujours en uniforme.

Flash Back
Il était midi, l'heure du lunch, au lycée. J'avais refusé de m'assoeir avec mes cousins, j'avais besoin de terminer un travail important déja en retard. Je m'étais assise loin de tous, de façon à avoir la paix. Une fille, la fille populaire de l'école, avait décidé, avec sa bande d'amies, qu'elles s'ennuyaient. Une scène typique d'harcèlement s'ensuivit. Cependant, je restai assise à fixer la table, ne voulant pas me facher et craquer, pour ne pas les blesser inutilement. Quand ils en vinrent aux coups, je n'en pouvais plus. Une bagarre éclata. Les professeurs nous séparairent, mais pas avant que je sois blessée. Deux minutes plus tard, j'échappai à leur surveillance et me retrouva dans la rue à courir.
Fin du flash-back

Je tenais encore mon chandail contre mon oeil, qui me faisait souffrir. Mes bras, je ne les sentaient même plus. Mon uniforme était taché de rouge. Plusieurs personnes me regardèrent d'une drole de facon. Tant pis, qu'ils me regardent.

Jarrivai devant une grande maison. Qui pouvait bien habiter là? Je m'arrètai devant une cour. Grande, bien entretenue. Ils devaient être riches. Une seule lumiere était allumée. Je sautai le muret, avancai prudemment, s'il y a des chiens, je ne veux pas les alerter inutilement. Je posai mon sac dans un buisson, ainsi que mon chandail humide qui servait de pansement à ma blessure. Mon oeil me fit encore plus mal. Ignorant la douleur, je trouvai une façon d'escalader le mur extérieur. Ayant trouver une bonne prise, je montai pour arriver à la fenêtre ou la lumiere était allumée. Je regardai à l'intérieur. Un garçon se tenait là, plus jeune que moi. Il avait tout l'air d'un enfant d'une famille riche. Je restai là à penser, sans pourtant penser qu'il pouvait me voir parfaitement, me tenant directement devant la fenetre et éclairée par la lumiere.

Aiko venait tout juste d'entrer dans sa chambre. Il aimait bien cette pièce, c'était la sienne après tout ! Les murs étaient couleur crème foncé, le plancher en bois franc et de petites moulures aux tons de bruns ornaient portes et fenêtres. Sur un grand lit double aux couleurs assortis était assis une peluche en forme d'ours habillé en marin. Petits meubles, eux aussi assortis complétaient le tableau. La seule chose manquante à cette sommaire description de la chambre d'Aiko était le piano à queue noir qui se dressait près d'une fenêtre, éclairé par une lambe très champêtre. Aiko s'avança vers celui-ci, passa un doigt sur les touches. Aah...comme ce son était délicieux. Il s'assit sur le banc en bois peint et fit danser ses doigts au dessus du clavier avant de les poser sur les touches. Les sons sortant de l'instrument étaient tristes et joués à la perfection.

Soudainement, il sembla qu'une paire d'yeux était fixés dans son dos. Il arrêta de jouer et se retourna. Il y avait quelqun qui le regardait. Dehors. Dans sa fenêtre. Il se leva doucement de son siège et alla se placer devant elle. C'était une fille, mais elle ressemblais beaucoup à un garçon. Pourquoi ? Peu importais, cette personne avait reçue toute une raclée. Il ouvrit la fenêtre.

Vous avez mal mademoiselle ?

Il la regarda, une main posée sur le cadre de la fenêtre. Il n'avait pas peur, mas aurait peut-être du. Rikimaru n'était pas très jolie en ce moment, pleine de sang et d'echymose.

La voix d'Aiko me sorti brusquement de mes pensées. Si brusquement en fait, que je perdis ma prise sur le rebord supérieur de la fenetre. Je jura. Sans vraiment réfléchir, ma main gauche aggripa le coté gauche de la fenetre, mais le choc sur la fenetre fit éclater le verre. Je ne bougeai pas pendant une fraction de seconde pour m'assurer d'être en équilibre. Une seule erreur et j'irai tomber sur je ne sais pas quoi sur le sol. Je senti finalement la douleur dans ma paume. Comme si j'avais besoin de ça.

Je levai les yeux vers Aiko. Il avait l'air d'un gamin, mais ses yeux semblaient plus profonds, trop vieux pour son âge.

Mal? Plus tellement. J'ai tellement mal que je ne sens plus mon oeil. Si je le perd, je ne serais même pas étonnée.

Mes jambes étaient tellement tendues que mes muscles protesterent tous en même temps. Mes membres ne me porteraient pas plus de trois secondes. Aiko n'était pas très grand. Je devrais être capable de sauter par dessus-lui avec l'énergie qui me reste. Aussitôt pensé aussitôt fait. Je ne le touchai même pas, mais ne pouvant pas amortir ma chute, je tombai en plein visage, directement sur mon oeil blessé, le gauche. Je n'avais même pas eu la force de me proteger avec mes bras. Maintenant, la douleur était à la limite du supportable. Le sang en coulait à flot. Dans un effort qui me sembla surhumain, je me levai, tremblante. N'osant pas le regarder, je fixai le lac rouge miniature.

Désolé pour ça, je n'ai plus la force de me tenir en équilibre sur un mur. Je vais ramasser le sang.

Mon oeil est définitivement perdu, pensai-je.

Je fit un pas vers la fenêtre. Soudain, je ne vit plus rien de mon oeil valide. Tout mes muscles flanchèrent en même temps.

Quel moment pour perdre conscience.... me dis-je, juste avant de tomber dans l'inconscience.




[Désolé surtout pour le fait que je mette beaucoup de sang! J,ai pas vraiment d'autre inspiration pour le moment. J'ai presque perdu mon oeil il y a pas longtemps, c'est pas guéri encore. Je crois que cette douleur m'as marquée à vie! XD]

[Merde, c'est pas cool sah. Moi qui ai la douleur comme phobie..T.T]

Lorsque Rikimaru failli tomber, Aiko poussa un petit cri de stupeur et se pencha vers l'avant pour l'aider. La fenêtre vola soudain en éclats et il recula, par peur. Le bruit n'alerta personne, puisque les parents d'Aiko étaient partis à une certaine soirée mondaine et la servante était chez elle, à quelques kilomètres de là. Lorsqu'il se rapprocha pour tendre la main à l'inconnue, elle lui sauta par dessus la tête, avec on ne sait quelle force. Peut-être dû à l'adrénaline...qui sait ? Il se retourna pour voir qu'elle avait atterri sur le visage, répendant un liquide rouge visqueux sur le plancher. Il la regarda, paralysé par l'inquiétude et la peur qu'elle se soit fait encore plus mal, avant de venir s'accroupir près d'elle. Elle parla, disant qu'elle allait ramasser le sang elle-même.

Non, vous devez vous...

Et puis elle tomba dans les pommes.

...reposez.

Aiko voulu vérifier que son pouls battait encore, mais lorsqu'il la toucha, elle se transforma soudainement en une énorme vache. La surprise le fit reculer jusqu'au mur et il s'acouda violement sur le piano, ce qui fit fermer durement le couvercle.

*Comment je vais expliquer à mes parents pourquoi il y a une vache sur le plancher et une mare de sang ?*

La panique commençait à s'emparer de lui. Que faire ? Qui était cette personne ?! Pourquoi s'était-elle métamorphoser en vache ? Était-ce un genre de réincarnation ?! Oh non ! Si c'était le cas, cela voudrait dire que la femme était morte ?

*Pourquoi ce genre de choses ne m'arrive qu'à moi ?! Bon...il faut faire quelque chose, je ne peut pas laisser a chambre dans cet état lamentable...*

Il entreprit donc d'aller chercher une serviette de bain et commença à ramasser le sang autour de l'animal. Environ trente minutes plus tard, dans une petit détonation, la vache redevint la femme, mais elle était complétment nue ! Se jugeant trop jeune pour voir ce genre de chose, il descendit au rez de chaussé et appela Annabelle, la domestique.

Quelques minutes plus tard, lui ayant raconter toute l'histoire, mais évitant avec brio l'épisode ''transformation'', Annabelle avait transférée la blessée dans l'une des chambres d'amis tandis qu'Aiko essuyait le reste du sang. Il avait insisté pour que ses parents ne sachent rien de cette histoire, si bien qu'Annabelle avait accepté de la garder sous silence.

*Décidemment, j'ai un don pour me mettre dans le pétrin...*

Il eu un petit sourire.

Bon ! C'est le temps de jouer un petit morceau en l'honneur de cette nouvelle aventure...

Et il se remit à jouer.

J'ouvris mon seul oeil valide. Je me trouvais couchée dans un grand lit, dans une grande chambre avec de grand meubles. Je soupirai, ce qui me fit grimacer. Mes muscles étaient raides mais fonctionels. Après un moment, je décidai de me lever, trouvai mes vetements et m'habilla. Le haut de mon uniforme étant completement foutu, je mis juste mon t-shirt noir. Mes yeux restèrent fixé sur le tissu noir sur ma jambe, qui restait en place même quand je me transformais. Non, je ne pouvais pas...Regardant autour de moi, je vis un grand miroir.

Pourquoi tout est toujours si grand chez les riches? pensai-je

Je me plantai devant et me regarda. J'avais une tête à faire peur. C'était clair que mon oeil était perdu. Je ne le sentais plus du tout. Je déchirai mon uniforme et nettoya mes plaies. J'attachai ensuite un morceau de tissu sur ma tête de façon à cacher le plus gros de la blessure. Je me sentais mieux, mis à part que je ne pouvais rien voir ou presque sur mon coté gauche. Je trouvai la porte et sorti.



Je fini par trouver d'où venait le piano. Le jeune garçon jouait parfaitement, sans hésitation, sans fausses notes. C'était impressionant. Je n'avais aucune idée d'où était la porte, alors je m'étais faite à l'idée de devoir ressortir par la fenetre. J'entrai dans la pièce sans bruits, dans son dos. Qui saurait ce que je pourrais faire sous l'effet de la colère? Je devrais à tout prix me controler, surtout si j'ai à lui expliquer la malédiction. Je sautai sur le piano, ce qui ferma le couvercle avec un bruit de notes fausses et de bois qui s'entrechoque. J'approchai mon visage du sien et planta mon regard au plus profond du sien.

Écoute moi bien, petit. Tu ne m'as jamais parler, tu ne me connais pas, tu ne m'as jamais vue, ni en humain ni en boeuf. Suis-je bien claire? À partir de maintenant, tu oublie tout. Tu parle, tu meurs, ou si je te laisse en vie, c'est seulement pour que tu sois en chaise roulante toute ta vie.

Je sentais que ce que je disais ne faisait pas de sens pour lui. Que pouvait-il savoir, lui, un humain ne connaissant rien de la souffrance, vivant dans un univers coupé du notre, né avec une cuillère en argent dans la bouche? Je me sentais déraper. Je sentais une autre conscience fusionner avec la mienne. Je levais ma main, crispée, blessée. Elle s'avança lentement vers son cou. Elle le touchais presque. Je la ramenai vers moi, uniquement pour agripper le manche du couteau tenu en place sur ma jambe. La lame de presque quinze centimetres brilla dans la lumiere crue de la piece.

Tu ne sais rien de ce qu'est la souffrance de ce monde. Que connais-tu de la solitude? De la haine? De l'amour? Tu ne sais rien, tu vis dans ton monde parfait. Sors dehors, dans la rue pour une fois! Regarde autour de toi! Regarde moi! C'est des gens comme moi que l'ont façonne hors de ton monde parfait!

Les dents crispées, je levai la lame et la pressa contre la gorge de l'enfant. Une goutte de sang perla sur le métal poli. Une larme perla dans mon oeil.

Il jouait tranquillement lorsque d'un seul coup, la jeune femme avait sauté sur le piano. Avec un heureux réflexe et sur le coup de la surprise, Aiko avait retiré ses doigts, se qui lui avait presque sauvé l'usage de ses mains. Elle lui parla, disant qu'elle allait le tuer si il parlait de sa transformation en vache, heureusement, ce n'était pas son intention. Il allait justement essayé de parler mais la jeune femme avait repris son discours presque haineux à son égard. En fait, c'était très haineux... Aiko commença à avoir très peur lorsqu'il vit la lame démesuremment longue approchez de son cou. L'effroi le paralysa et lorsqu'il sentit le tranchant de l'arme faire perler une goutte de sang, son cerveau sembla se connecter. Il tomba en bas de son banc et se releva non sans mal sur ses deux jambes.

*Mais qu'est-ce que je lui ai fait ?! Elle est complétement folle !*

Il porta une main à son cou. Effectivement, ce n'était pas une hallucination causée par la peur, cette femme avait légèrement tranchée la peau à sa base. Les doigts pleins de sang, il sortit de son lunatisme prolongé et leva un regard effronté sur la jeune femme, toujours perchée sur son piano. D'ailleurs, il devrait surement le réaccordé, se qui le frustra d'autant plus que la blessure faite sur sa personne.

Tu es complétement folle et je ne trouve pas amusant du tout qu'on s'en prenne à moi alors que je n'ai rien fait. Sors de chez moi. Tu n'est plus la bienvenue. Je ne comptais pas révéler cette étrange transformation d'hier mais maintenant que tu en parles...de toute façon, si tu me tues, ça fera un richard de moins non ? Allez ! Vas-y ! Qu'est-ce que tu veux que ça me fasses ?! Je ne tiens pas tant que ça à la vie.

Il ne savait pas pourquoi cette femme était tant en colère après lui. Il n'avait même pas dit à Annabelle, à qui il disait habituellement tout, ce qui était véritablement arrivé ! Il n'avait pas profiter d'elle lorsqu'elle était inconsciente et désormais à bien y penser, il aurait peut-être dû. Un garçon de treize ans, c'est curieux non ?

Et puis je pensais que tu serais plus reconnaissante que je n'ai pas alertée la police hier. Tu m'espionnais et en plus, tu es entrée dans ma chambre par effraction, répandant partout ton sang ignoble que J'AI ramassé après que tu sois tombée das le coma ! Et t'es qui pour m'apprendre des choses sur la vie de toute mannière ! Va te faire foutre !

Mouais...bah la dernière phrase était peut-être de trop, mais Aiko s'en fichait bien. Il aurait voulu lui poser pleins de questions, lui qui était un grand curieux, mais maintenant il ne voulait qu'une seule chose : que Rikimaru dissparaisse !

Samael! Je t’ai pas sonné!

Je me suis toujours demander pourquoi il apparaissait toujours aux moments ou je n’avais pas du tout besoin de lui. Je devrais lui parler. Mais devant Aiko? Pourquoi pas? Il faudra bien qu’il comprenne et qu’il sache à propos de Samael.

Moi aussi je suis content de te voir, Gabriel.

Mes dents se crispèrent. Il avait vraiment à dire mon vrai nom?

Samael, je vais être très claire avec toi. Fout-moi la paix! Je me fous complètement de ce que tu pense de ce qu’il a fait. C’est le premier qui se soit occupé de nous.

Mais on s’en fout de ça, très chère. Rappelle-toi ce que sont les humains, s’ils n’abusent pas de toi tout de suite, ils vont finir par le faire un jour ou l’autre. C’est leur nature, tout comme c’est la nôtre.

Je me fiche de ce que TU es. Tu n’es pas moi. Ne te trompe pas, je ne te suivrai pas dans ce que tu décide d’entreprendre, mais n'embarque pas Aiko là dedans. Tu n'avais quand même pas à le menacer!

Que tu me suives ou non n’as pas d’importance. Tu n’es pas la seule à pouvoir contrôler ce corps. J’ai juste à le prendre par la force.

Je vais quand même avoir assez d’influence pour le tuer, ce corps. Alors n’essaie même pas et va-t-en.

Je ne te laisserai jamais seule, tu le sais. Tu est dangereuse.

C'est toi le dangereux ici! Va-t-en!

Je me levai et frappa ma tête de toute mes forces sur le mur le plus proche. La douleur me dit que je m'étais ouverte le front.

Si seulement je pouvais le tuer de mes mains! Bon, il était enfin parti. J’avais parlé avec lui tout haut, Aiko m’avait forcément entendu.. Je ne me demandais même pas s’il avait compris un seul mot de ce discours. Je ne me tournai pas vers lui en lui parlant.

Je suis désolé Aiko. Mais tu n'est pas obligé de comprendre. Je ne suis pas le genre de personne qui a vécu une belle enfance. Je ne me souvient pas depuis combien de temps Samael est là, mais d’aussi loin que je me rappelle, il a été à mes côtés. Il est du genre violent. Je n’aurais jamais pensé qu’il serait allé jusqu’à te menacer avec ça.

Je levai le couteau au niveau de mes yeux, la lame vers moi. Il y avait un peu de sang sur le métal. Je soupirai. Samael avait déjà blessé trop de gens avec. Je le pris, appuya le métal froid sur mon front et entailla ma peau profondément entre mes yeux. La blessure d’un pouce était perpendiculaire a mes yeux et se prolongeait sur mon nez.

S’il te plait, ne crois pas que je suis du même avis que lui. Et pour répondre à ta question, je ne suis personne. J'ai eu ce que je méritais: être méprisée. Je ne suis personne pour t'apprendre quoi que ce soit. Je ne mérite rien d'autre que des coups et des insultes.

Je sorti un bout de papier de ma poche et écrivis avec mon doigt rouge mon nom, mon adresse, mon numero de telephone et mon lycée.

Tiens, c'est pour la police. T'as tout ce qu'il faut pour qu'ils me rejoignent et même plus. Entrée par infraction, blessures volontaires, ça me vaudra une demi-année au minimum. Je reconnais mon tort et je vais payer pour. De plus, j'ai plusieurs dettes envers toi. Au fait, désolé pour ton piano, j'ai du le désaccorder pas seulement un peu.

Je me levai et me dirigeai vers la fenêtre. Je sautai sur le rebord, mais resta accroupie. Je fixais le sol, deux étages plus bas.

Pousse-moi. Avec un peu de chance, je vais me casser le cou, alors là, tu pourra être sur de ne jamais me revoir.

Je fermai les yeux.

[Du coup, je sais plus trop quoi répondre ! XD Désolée. Je vais retrouver l'inspiration....>.<]